Activité kitesurf

Activité kitesurf

Le kitesurf est une activité en progression constante en nombre de pratiquants ; elle génère la mise en œuvre des services de l’Etat pour secourir les pratiquants en difficultés. Les graphiques suivants reflètent l’activité des services de secours déclenchée par les CROSS. Il nous manque à ce jour les interventions des pompiers, CRS et autres acteurs missionnés par les municipalités.

Le kitesurf est encore aujourd’hui un sport de niche même si la pratique se développe ; les pratiquants sont peu nombreux, à l’image du nombre de licenciés référencés depuis 2011 par la Fédération française de vol libre. Cette fédération a perdu la délégation au 1 septembre 2017 au profit de la Fédération française de Voile.

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Pour autant, la pratique du kitesurf ne se limite pas à la pratique licenciée.

Une enqête réalisée en partenariat entre l'Université de Lyon, l'Union Sport et Cycle et le Pôle Ressources National des Sports de Nature en 2016 propose un chiffre de plus de 400 000 kitesurfers :

Évolution des opérations par année depuis 2010

En ce qui concerne les opérations coordonnées par les CROSS, les 4 dernières années montrent une progression régulière des opérations impliquant des kitesurfeurs. Ces chiffres sont en phase avec l’impression, nécessairement subjective, des professionnels qui constatent une évolution significative de l’activité.

La carte suivante montre la distribution géographique de l'ensemble des opérations coordonnées par les CROSS liées au kitesurf depuis 2010.

Là encore, comme pour les opérations, l’évolution est significative depuis les 4 dernières années. Pour autant, la part des fausses alertes sera difficile à juguler dans la mesure où il est extrêmement difficile, et ce, même pour un public aguerri, de distinguer si un kitesurfer est en difficulté ou non.

Évolution des fausses alertes depuis 2010

Aperçu du bilan humain depuis 2010

Des pics d’opérations ont été observés pendant la période estivale 2018 notamment, même si l’augmentation de fausses alertes influe malheureusement sur le déclenchement des secours. L'imprudence et la non adéquation du niveau de pratique avec la méteo présente et à venir, la non récupération du matériel à la dérive ainsi que le non marquage de celui-çi, déclenche et monopolise la mise en oeuvre des systèmes de secours qui pourrait s'avérer utile pour d'autres urgences.

Évolution des opérations en saison estivale par année depuis 2010

9 kitesurfs ont trouvé la mort depuis 2010 dans les eaux Françaises (source CROSS). Ce chiffre est malheureusement plus important en agrégeant les données SDIS et Santé.

Ci-dessous les résultats sur les personnes enregistrées par les CROSS.

La Préfecture Maritime de la Manche a publié le 27 octobre 2018 un article dont l’objet est la prise de conscience des moyens impliqués dans l’assistance des kitesurfeurs en difficultés.

BILAN : 4 KITESURFEURS SECOURUS

MOYENS UTILISES : 3 INTERVENTIONS HELICOS / 1 CANOT TOUS TEMPS / POMPIERS & VSAV

Les temps de pratique des activités nautiques ne cessent de s’étendre. À ce titre la saison estivale est analysée du mois de mai à septembre de chaque année. C’est aussi le temps « chaud » des acteurs du secours ou hommes et matériels sont sous pression. Vous trouverez ci-dessous les moyens engagés au fils des mois et années pour secourir les pratiquants.

Par année et par mois depuis 2010

Les évènements déclenchants par mois et par année

Ces facteurs déclenchants sont regroupés en familles. Les plus gros volumes se retrouvent dans les catégories :

  • Sans avarie inexpérience : difficultés pour rentrer à terre, manipulation de l’aile, changement de la météo etc.
  • Sans avarie en dérive : épuisement, difficultés pour rentrer à terre, trop ou pas assez de vent etc.

Les évènements déclenchants depuis 2010 ventilés par CROSS

Répartition par zone d'intervention, en utilisant la catographie du site, il est intéressant d'observer l'influence de la force et des secteurs de vent selon les zones de pratiques.

La pratique est récente et s'organise, mais on pourrait sans doute éviter des erreurs basiques du type :

  • non prises en conséquences de l'évolution météo

  • pratique solitaire dans des conditions difficiles

  • non récupération du matériel à la dérive

L'arrivée des "Foilers" va aussi imposer des règles de bon sens au contact des autres usagers des plans d'eau.

Tâchons d'éviter par la sagesse une législation qui deviendrait restrictive.

Article publié le 30/10/2018.